Les Borsalinos

28 septembre 2010

Quoique bouffé par la curiosité, Pierrot ne peut pas entendre ce que raconte la demoiselle à son vieil ami. Par dépit, il se tourne vers la vitre du bar. À l’extérieur, trois coupés noirs d’où sortent plusieurs hommes portant vestes et chapeaux de feutre blancs. Son radar à grabuges n’étant pas totalement hors-service, il s’approche de René.

« Excusez-moi mon ami mais ça commence à sentir le vilain… »

La jeune femme se lève soudain.

« C’est moi qu’ils cherchent ! Vite, cassez-vous !»

Le normand rafle un attaché-case caché sous la table.

« René, je compte sur toi ! »

Il siffle « Une nuit d’amour ne s’oublie pas », et entraîne Pierrot entre les cuisines et les toilettes (pour les différencier, il y a le petit logo). Derrière un poster du dernier SAS, un passage les mène vers l’extérieur. Le souffle court, le Binoclard et le Courtaud trottinent jusqu’à la vieille deux chevaux lourdée à quelques mètres du troquet.

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