La Valda

30 septembre 2010

La Valda, ce n’est pas du petit calibre. Avec ses deux mètres, son costard romain sur mesure, ses cloques qui transforment sa trombine en carte des DOM TOM, son bras artificiel et sa respiration de cochon de laie asthmatique, on comprend vite qu’il ne faut pas lui chercher des noises. Il n’y a qu’à ouvrir son journal de naissance pour confirmer la chose : coureur du Vel d’Hiv qui a mal tourné, La Valda a fait parti du tristement célèbre Gang des Six dirigé par le futur boss du Milieu, Paul Patine dit « L’Empereur ». On ne sait pas trop quel incendie lui a donné son allure à faire pisser de trouille des petits enfants talibans pas sages, mais on sait que ses poumons à moitié ravagés lui donnent ce surnom de pastille contre la toux.

Pour compléter le tableau, l’Effroyable se coltine un électrolarynx qu’il visse sur son bras artificiel. Léa frémit en imaginant quelles autres prothèses peuvent prendre la place du micro.

Un Borsalino toque à la vitre.

« Il y a une deuche qui est partie en trombe quand on est entrés, chef. »

Une voix mécanique lui répond : « Prends deux gars avec toi et file à sa poursuite. »

Puis s’adressant à la jeune femme : « Maintenant, petite pétasse, tu vas me dire où sont les plans. »

2 Réponses to “La Valda”

  1. D. Gator Says:

    Excellent. Le meilleur article pour l’instant.


Laisser un commentaire